Expos en Suisse et paysages du Haut-Doubs

Jeudi 23 septembre 2010

Le petit-déjeuner pris à la ferme des ravières avec ses confitures de mûres et de sapin (??... une découverte...) a de quoi nous mettre de bonne humeur pour toute la journée, même si celle-ci  doit se terminer à Ornans (joyau de la vallée de la Loue, un peu contesté dans notre groupe !...).

C' est bien sûr par le "Saut du Doubs", version France, que débutera notre périple...

Nous sommes seuls à l' embarcadère de Villers-le-Lac et les 30 minutes de bateau sur les eaux tranquilles du Doubs, commentées par un capitaine charmant,  sont un vrai bonheur... Comment peut-on imaginer le grand saut en traversant les bassins si calmes et en parcourant ces méandres où le Doubs prend son temps ? Sur le site, nous avons un peu plus d' une  heure pour surplomber la cascade, de palier haut en palier bas. Ce phénomène géologique est très spectaculaire. Tout est serein (à part le Doubs qui ne l' est plus...). A dix mètres de nous, sur l' autre rive, nos amis suisses nous font des signes.  Quant à midi, nous retrouvons notre bateau, il déverse sur le quai une cohorte de retraités qui profitent comme nous de cette belle journée. On apprécie de ne faire que les croiser...

La traversée de Morteau nous ouvre l' appétit. Impossible de ne pas oser la traditionnelle "saucisse fumée-frites". Difficile d' en venir à bout (enfin, ce n' est pas vrai pour tout le monde...) !

Afin d' alterner Nature et Culture ( ?!!...), nous prenons la direction de Pontarlier pour une visite... de la distillerie Pierre GUY, spécialisée dans la fabrication de l'  absinthe !... La visite est rapide mais intéressante, les machines rutilantes et les odeurs ennivrantes... Malgré la mauvaise réputation historique de ce breuvage, rassurés par les informations qui nous ont été données et convaincus par une dégustation très agréable, nous avons fait quelques achats à consommer avec modération. Le coffre de la voiture trouvait ainsi toute son utilité...

La source de la Loue n' est pas très loin, elle vaut la détour. C' est une résurgence du Doubs... ceci a été attesté accidentellement lors d' un incendie à la distillerie de Pontarlier qui a contraint à vider les cuves d' absinthe dans le Doubs pour éviter l' explosion... Chacun a pu, ce jour-là, profiter à souhait de cette boisson très recherchée appelée "la fée verte" ! De nombreux vestiges témoignent d' une exploitation industrielle de ce site.

                                                                               

Passer par Ornans nous impose un détour. Est-ce que ça vaut le coup ? Les avis divergent, une relecture du guide de Madeleine impose presque ce détour ! Mais voilà, le temps passe, il faut se garer, trouver le fameux pont (...de fer...) qui donne le meilleur point de vue. Pendant ce temps, le soleil décline, l' ombre grandit et Ornans perd son "miroir" dans le crépuscule naissant et... sa réputation chez tous ceux qui en doutaient déjà !... La vision que l' on a de cette ville n' est pas propre à nous réconcilier... De tous les propos dithyrambiques tenus dans les guides, je retiendrai plus les aspects vénitiens d' Ornans,  appelée "la Venise franc-comtoise" que ce fameux "miroir" tant associé à son nom... Heureusement, le trajet retour prend un nouvel intérêt en traversant Valdahon où les souvenirs de Georges reprennent du relief !...

Quand le soir, un nouveau client de passage à la ferme s' exclame sur la beauté d' Ornans, personne ne sacrifie une minute de son plaisir gastronomique pour ouvrir à nouveau le débat...