Expos en Suisse et paysages du Haut-Doubs
Vendredi 24 septembre 2010
La météo s ' annonce désagréable, c' était prévu et notre programme est adapté. Après un dernier petit déjeuner à la Ferme des ravières, quelques mots avec Maria et quelques photos souvenirs, nous gagnons la Ferme-Musée du Montagnon où l' on peut trouver quelques spécialités à emporter.
La visite de cette ferme d' Orchamps nous rappelle à tous des souvenirs d' enfance (c' est pas bon signe...) mais c' est surtout la découverte du Tué rempli de dizaines de jambons qui nous retient. On ne connaissait jusque là que la partie externe des Tués, immenses cheminées des cuisines de fermes comtoises utilisées pour fumer les jambons.
Ici, le Comté est
délicieux, la viande fumée est partout présente, le Haut-Doubs ne manque pas de spécialités, nous faisons le plein !
Comme nous passons par Pontarlier pour retrouver la Suisse un arrêt au Fort de Joux qui domine la Cluse du même nom s' impose. Mais la pluie, le vent et un foid de canard nous accompagnent désormais... C' est au pas de charge que nous approchons le fort sans pouvoir le visiter. Ce site est superbe, il faudra y revenir. Quel travail, ce Vauban !
Il fait si froid que nous plongeons dans la cafeteria pour le repas de midi. Nous retrouvons ensuite la Suisse, et toujours la pluie jusqu' à Lausanne.
Dur, dur de se garer près de l' Hermitage, Hopper déplace beaucoup de monde... Nous sommes trempés à notre arrivée, comme tout le monde... C' est un peu tendu dans la salle d' accueil où l' organisation laisse un peu à désirer. Aucun objet mouillé ne doit pénétrer dans les salles (Faut-il se déshabiller ? demande un visiteur tendu...). !.. L' odeur qui se répand dans les salles ne laisse aucun doute sur le succès de la journée !
Et Hopper ? Trois niveaux, beaucoup de toiles, de très nombreux croquis et des commentaires précis pour le découvrir. Malgré une très longue carrière, Hopper est resté fidèle à ses principes, à ce qu' il voulait donner à voir de l' Amérique de son époque. C' est très homogène : solitude, personnages figés, carricaturés, incapables de communiquer entr' eux, renvoyés à leurs angoisses profondes, paysages déserts... Bref, ce n' est pas la joie, c' est déconcertant mais intense...
Vivre un trajet retour, ce n' est jamais gai, mais après une expo d' Hopper, sous la pluie et à l' approche de l' automne, on peut friser la dépression ! Heureusement, la voiture regorge de souvenirs plus épicuriens et plus colorés et notre moral restera intact...