Les environs de Mandalay : Mingun, Amarapura, Inwa, Sagaing.

Publié le par marino

       Il nous reste une journée et demie pour découvrir les environs... On est le lundi 14 janvier.  Avant de quitter Mandalay, TZ nous propose la pause repas. Ici, on mange de la cuisine thai et birmane : va pour une grande écuelle de vermicelles de pois chiches avec de tout petits morceaux de viande, des légumes et des champignons, le tout accompagné de thé à volonté, toujours pour la modique somme de 650 Kiats par personne !

 Nous prenons ensuite la direction de l' embarcadère pour rejoindre Mingun sur l' Ayeyarwadi (ou Irrawadi, ici les noms prennent souvent deux formes). Mingun est   un village au bord du fleuve, très fréquenté par les touristes, même pressés puisqu' il est proche de Mandalay. Un bateau est affrêté par White Lotus spécialement pour nous ! L' accès au fleuve est acrobatique et l' embarquement pittoresque : descente abrupte, étroite et boueuse suivie d' un accès au bateau par une étroite planche où notre équilibre n' est garanti que par un long bambou tenu à chaque extrémité par deux jeunes hommes !

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  Le trajet dure une heure, une heure de bonheur : ambiance sur le fleuve, transats sur le pont, thé... Les objets souvenirs qui nous sont proposés sont très  chers à bord. Il y a tant de marchés sympas sans compter ce qui nous attend à Mingun...!

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Le village s' étire le long d' une rue centrale et les maisons ne viennent pas jusqu' au fleuve hormis quelques constructions en bambous. Les buffles et leurs charettes ne sont pas les seuls à attendre les touristes. De jolies jeunes filles aux longyis colorés, bien maquillées de thanaka entament la conversation. Quelques phrases de français, bien maîtrisées, judicieusement choisies doivent leur permettre de faire affaire ("c' est pas cher, jouste oune petite Auro ", "si toi achètes, moi, contente", "Tu en as mais c' est pas le même"...). Chacune propose un objet différent : longyis, colliers en jade, cartes postales, éventails (made in China !). Pas à pas, avec une insistance déterminée, elles nous suivent à travers les champs qui séparent le village du fleuve.  Une première pagode blanche, la paya Pondaw, marque l' entrée du village. Elles sont toujours là ! De guerre lasse nous leur laissons chacune quelques kiats en échange d' un petit souvenir et de leur départ ! J' ai trouvé un longyi, ça me manquait ! Mingun représente pour moi la carricature des sites touristiques et préfigure peut-être ce que pourraient devenir les sites touristiques de Birmanie avec la montée du tourisme : business, harcèlement, même s' il est souriant... Il paraît que le matin il y a un monde fou, ce n' est pas le cas cette aorès-midi...239

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La pagode inachevée où il n' y a rien à voir (et pour cause), commencée en 1790, aurait du être le plus grand stupa du monde. Elle ne compque rend le socle de 72 m sur une terrasse inférieure de 140 m : de belles dimensions ! La mort du roi Bodawpaya en 1819 interrompit les travaux. Très endommagé par les séismes le socle est gravement lézardé

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 De nombreuses échoppes sont installées au pied de la bâtisse. De l' autre côté de la route, en face, on peut voir les vestiges de deux divinités protectrices, mi-lions mi-dragons, dont il ne reste que les pattes !

Pour gagner l' autre extrémité du village, il faut faire avec une succession ininterrompue de magasins de souvenirs, (marionnettes qui séduisent Hélène et Margaret,  longyis, chapeaux birmans pliables qui me paraissent indispensables, bois de thanaka et meules pour le réduire en poudre... qui tentent Danielle et Hélène).  Nous essayons cette pâte magique en tout cas rafraîchissante ! TZ nous vante la qualité des artistes qui exposent : aquarelle, acrylique, sable .... Avant d' atteindre la pagode Myathentan, nous faisons l' arrêt  indispensable à la plus grosse cloche suspendue du monde (90 tonnes, 5 m de diamètre à la base) née elle aussi de la folie des grandeurs du roi Bodawpaya...

 

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  La pagode Myathentan (appelée Paya Hsinbyume) dans les guides ?) mérite, elle, largement un passage à Mingun. Son architecture originale représente par une succession de vagues, les 7 chaînes de montagnes entourant "le mont Meru, la montagne occupant le centre de l' univers" ! Du sommet, le point de vue sur le fleuve est superbe ! 

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TZ pense à tout ! Sur le chemin du retour, il s'écarte un moment pour nous rapporter le désormais quotidien régime de bananes à déguster sur le bateau ! Irréprochable ! 

Je reviens enchantée de cette journée peut-être encore  plus par le trajet sur l' immense Irrawadi que par les vestiges de Mingun d' autant que le retour en bateau nous offre outre la sérénité, un magnifique coucher de soleil !

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C' était notre quatrième journée de rêve dans ce pays magique !

 

  La suivante s' annonçait tout aussi belle... Elle  commence par une première découverte du pont U Bein à Amarapura. Ce pont piétonnier, photographié par tous les touristes, traverse un lac peu profond, le lac Taungthama (photos du lac vu du pont). Ce pont de teck, légèrement courbe, long de 1,2 km, repose sur 1060 piliers. En  saison sèche, il domine de très haut les cultures et les potagers qui ont pris le pas sur les eaux. C' est aux premières heures du matin et au coucher du soleil qu' il faut le voir. TZ nous offrira les deux ! Amarapura est aussi une ancienne capitale royale, l' avant-dernière, de 1783 à 1857, date à laquelle le roi Mindon fit démonter le palais royal pour le transférer à Mandalay dont le teck a probablement servi, en partie, à la construction du pont U Bein !.

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Nous filons ensuite au monastère de Mahagandayon pour voir à 10H15, 1200 moines prendre leur repas, le dernier de la journée puisqu' ils ne doivent plus manger au-delà de midi, le premier étant à 5 H du matin ! Beaucoup de touristes ont fait comme nous. A l' heure dite, le gong retentit et les moines se rassemblent en double file indienne  dans l' allée conduisant au réfectoire. De grandes  jarres de riz sont prêtes. Chacun tient devant lui sa boîte à offrandes dont il retourne le couvercle au besoin. Sur leur trajet, des donateurs thaïlandais déposent des mandarines voire des billets parce qu' aujourd' hui, le monastère accueille à sa table des moines thaïlandais. Seuls les anciens déjeunent à table, les plus jeunes retournent dans leur chambre.

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 Pour accéder à notre troisième capitale royale (elle le fut à trois reprises) , Inwa (ou Ava), il faut traverser le fleuve et emprunter les calèches sur l' autre rive. Le chauffeur nous conduit à l' embarcadère, dès que le bac est plein, il part. Il ne faut que quelques minutes pour atteindre Inwa sur l' autre rive. Là encore, les touristes sont attendus. je laisse à la dernière minute, 1000 kiats à une belle fille pour un petit collier. Malheureusement, elle lâche le billet dans l' eau quand le bac démarre : quelle tristesse ! Une petite marche arrière pour diriger avec les rames le billet vers la rive et elle le récupère. Merci pour elle ! Les calèches ont beaucoup de succès auprès des touristes. On en prend une pour deux pour rejoindre le site autrefois célèbre. On y voit aujourd' hui des vestiges de l' époque d' Ava, un magnifique monastère ( Bagaya) et de nombrex stupas dispersés dans les champs... le voyage est peu confortable (chemins de terre ou de sable) mais pittoresque ! Notre premier arrêt est pour un bel édifice en briques du XVII èmè siècle plein de charme malgré son état d' abandon. La restauration des monuments se fait dans chaque village par les habitants eux-mêmes qui utilisent bien sûr les matériaux du bord et les outils et techniques dont ils disposent en dépit des règles de l' art concernant la restauration des monuments historiques ! 319.JPG326.JPG

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Nous reprenons la calèche sur des chemins chaotiques bordant des canaux et des champs, croisant, avec difficultés, les charettes de paysans qui ne se plaignent pas du dérangement ! 330.JPGAu terminus, près  du monastère de Bagaya, nous sommes au coeur des rizières parsemées de pagodes dorées ! Charmes de la Birmanie.!  Les femmes au travail  repiquent le riz, les plants ayant été préalablement attachés en petites bottes.

 

  333 Le longyi remonté, les p328ieds dans l' eau et le chapeau bien fixé, elles travaillent dans la bonne humeur et se prêtent avec le sourire à la séance photos335 ! Au même moment, passe  le pharmacien qui parcourt les villages. Dans les deux nasses fixées à un bambou, il apporte des remèdes aux maux les plus courants !

 

 

 

 

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Quittons maintenant les chaussures pour pénétrer dans le monastère en teck de Bagaya (Kiaung  Bagaya). Construit au XIX ème siècle (1834).  La salle de prières est vaste supportée par 267 piliers de 18 m de haut. Ce monastère est toujours fonctionnel et l' école offre à tous les "moinillons" un accès à l' instruction : une chance ! Malgré les nombreux touristes, la classe fonctionne lors de notre visite, ce qui n' empêche ni de s'  attarder, ni les photos... La salle  est mal éclairée, des planisphères sont suspendus au plafond pour les leçons de géographie. L'  enseignement  semble très individualisé, les "novices" qui travaillent sur des tâches différentes, sollicitent leur enseignant de temps à autre.

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346 P1010615.JPGNon loin du monastère, entourées de palmiers se dressent deux énormes stupas. L' atmosphère de ce lieu saisissant me fascine ! Un coup de coeur aussi fort qu' à Mandalay ! Je voudrais m' en imprégner, en saisir tous les détails, m' y perdre  quelques temps... Mais le programme et les conducteurs de calèches nous invitent à poursuivre... Le retour se fait par un chemin différent (nous suivons en fait, l' enceinte de l' ancien palais royal) qui nous permet de voir au passage la tour penchée de Nanmyin, vestige du palais du roi Bagyidaw.352-copie-1.JPG

 

 Sous la chaleur de midi, nous regagnons le lieu de rassemblement des calèches et avant de reprendre le bac, nous découvrons Kyuang Me Nu (ou Maha  Aungmye Bonzan) monastère de 1822, seul survivant de l' époque Ava. 356C' est une lourde bâtisse en briques couvertes de stuc, bien mal en point mais qui ne manque pas de charme. Malgré le soleil de plomb, nous le traversons pour prendre un petit sentier d' où l' on domine les jardins.P1010624.JPG 348On aperçoit sur l' autre rive, Sagaing et sa colline couverte de stupas, brillant dans le paysage et les deux ponts métalliques sur l' Ayeyarwadi, reliant Sagaing à Amarapura. Le plus ancien, le pont d' Ava, construit par les Britanniques en 1934, compte 16 travées. Il supporte l' ancienne route et la voie ferrée. L' autre, à 3 travées, le pont de Sagaing, construit en 2005, supporte une route à quatre voies. 363

 

 

 

 

Pour clore cette longue matinée bien remplie, après avoir repris le bac, TZ nous trouve un sympathique petit resto dont les toilettes en bambou au fond du jardin ne sont pas les moins pittoresques !P1010627 Chaque jour, ces repas avec les Birmans, sont un moment de bonheur ! C' est hélas, un peu rapide !

 

 

 

Après le repas, le chauffeur nous conduit à Sagaing ancienne capitale elle aussi. Nous franchissons le pont et découvrons un  paysage parsemé de pagodes. Sur la colline, nous découvrons les 45 bouddhas d' U Min Thoneze et un magnifique point de vue.P1010633

 

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De retour à Amarapura, la journée n' est pas terminée. Avant de rejoindre le pont U Bein pour le coucher du soleil, nous trouvons notre bonheur dans un atelier de tissage de la soie et du coton dont la boutique nous a beaucoup séduites (au point d' en perdre de vue mon sac birman ! Quelle frayeur !). Les écharpes sont magnifiques et quel succès de retour en France !  

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    Nous ne sommes pas au bout de nos émotions, les derniers instants de la journée sur le lac Thaungthama sont inoubliables. Des barques nous attendent à l' extrémité du pont U Bein, comme beaucoup d' autres touristes. Vite, vite, il ne s' agit pas de manquer les derniers rayons du soleil. Il est 18 H.400.JPG 

Après ce moment magique nous retrouvons "Emerald Lane", son restaurant, nos chambres et les moustiques !

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F
Bonjour,<br /> Tout d'abord bravo pour votre blog qui est vraiment bien construit et qui donne vraiment envie de voyager.<br /> <br /> Je me présente, je suis Florence MOTTE et je travaille pour une agence de voyage spécialisée dans les voyages en Birmanie:http://www.voyagesenbirmanie.com<br /> <br /> Je me permets de vous envoyer ce mail car j'aimerais savoir si vous seriez intéressée par une éventuelle collaboration. En effet, j'aimerais vous envoyer un de nos articles de qualité sur la<br /> Birmanie et j'aimerais savoir s'il était possible que vous le publiez sur votre site internet (avec lien vers notre site). En échange, nous pourrions rédiger un article sur notre blog en vous<br /> citant par un lien qui re-dirigera les lecteurs vers votre site directement.<br /> <br /> Qu'en pensez vous? Si vous êtes d'accord, je pourrais vous envoyer l'article le plus vite possible.<br /> <br /> En attente de votre réponse, je reste à disposition pour toute question.<br /> <br /> Merci beaucoup et bonne journée
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