Séjour au Tyrol du 23 au 30 Janvier 2011-Coublevie Accueil

Publié le 7 février 2011 par marino

Dimanche 23 janvier 2011 : Départ

C' est aux aurores que nous prenons la route pour les 650 km qui nous séparent de Niederthai notre lieu de séjour. Avec les pauses "chauffeur" obligatoires, il faut compter 10 à à 11 Heures de voyage. C' est long, long... Une très fine couche de neige est tombée sur Berne, elle disparaîtra au fur et à mesure que l' on approche d' Innsbruck après avoir franchi les innombrables tunnels. Quelques photos prises par les vitres du car donnent une idée de la vallée de l' INN, auge glaciaire à fond très plat et aux versants abrupts.

Au crépuscule, nous quittons enfin la vallée de l' INN qui mène à Innsbruck pour entrer dans la vallée de l' Ötztal nous rapprochant de Niederthai. Vers 17H30, nous arrivons au Gasthof Stuibenfall que nous retrouvons avec plaisir (un précédent séjour en janvier 2006 nous a laissé un excellent souvenir). Il fait très très froid (-10°) un petit vent en aggrave la perception. La fin de journée sera agréable, notre appartement au rez-de-chausée est super et les copines, Ginette et Bernadette encore mieux. Nous disposons de deux chambres doubles séparéees par un petit salon... Confort, bonne humeur, bonheur. L' heure du repas est attendue par tous ceux qui ont faim et encore plus par ceux qui connaissent l' excellente cuisine de cet hôtel. C' est raffiné, varié, copieux, très parfumé et très bon... Erika est toujours aux cuisines et Dominique au service des boissons (l' affaire du grand chef !...).

Lundi 24 : Journée découverte du village et appropriation des lieux.

Sans raquettes, sous les flocons annoncés, tout le monde suit Michelle (habituée des lieux...) et en 2H30 nous bouclons le circuit qui nous offre, au sortir de la forêt, une très belle vue sur Niederthai. Le soleil fait défaut mais chacun apprécie le retour de la neige bien nécessaire.

Après un bon repas au Stuibenfall, chacun peut poursuivre la journée à sa guise, ski de fond pour certains, balades à pied pour d' autres, retour au village... sans oublier qu' à partir de 15H30, "l' espace détente" est à notre disposition (Hammam,sauna, grotte réfrigérée,...).

Autriche 052 Michelle propose de terminer l' après-midi par une descente à la cascade, curiosité du village... Nous sommes une vingtaine à la suivre, sans raquettes bien sûr. Le chemin est aménagé en escaliers, sécurisé par de solides barrières. Il conduit à des plates-formes surplombant la cascade sur plusieurs niveaux.. Très vite le verglas appelle à la prudence, ceux qui sont munis de crampns apprécient cette première étape. Plusieurs nous quittent après la première plate-forme. Les crampons semblent efficaces, je continue... Les chutes se multipilent et les glissades sur le dos ou sur le ventre prennent vite de l' élan... Un peu plus bas, devant l' inefficacité évidente de mes crampons sur un tel verglas, j' abandonne avec quelques autres. Les plus téméraires tentent d' atteindre la dernière plate-forme mais devant la situation de plus en plus périlleuse renoncent à quelques mètres du but après s' être fait quelques frayeurs. La remontée n' est pas évidente, certains ne trouvent leur efficacité qu' accrochés à la rambarde...

Le petit vin chaud, très corsé en cannelle et clou de girofle, que Dominique, nous a préparé à la cabane près de l' hôtel, réchauffe les corps mais soulève un peu le coeur de certains... Le repas, toujours excellent, ne peut donc être ce soir-là apprécié de tous !

Mardi 25 : Journée très sportive !

Tous les matins, c' est cool, on ne part pas avant 10 H compte tenu du thermomètre ! Aujourd' hui, c' est Dominique l' accompagnateur, ça promet... d' autant plus qu' il refuse de scinder le groupe jusqu' au sommet où deux chemins seront proposés. Dominique n' aime pas pratiquer la raquette sur les sentiers ! Il cherche les passages donnant aux raquettes tout leur sens ! Dès le départ du village, nous sommes confrontés aux premières difficultés, les raccourcis sont verglacés ! Ca pinaille un peu ! La montée se poursuit dans la poudreuse sur les flancs du Hemerkogel , un régal. Pendant trois quarts d' heure, la pente refuse de s' adoucir et nous impose un effort soutenu. Tout le monde s' en sort bien au rythme donné par Michelle. Au petit pont, nous nous séparons des plus courageux et nous gagnons le vallon aux parois abrupts. La pente est plus douce mais la température non et c' est sous la neige que nous avançons. De chaque côté, d' anciennes coulées de neige nous rappellent que ce lieu est exposé...

Vers 13 H 30 nous avons enfin droit à la pause pique-nique à la croisée du chemin retour. Neige, froig glacial, la plupart ne cherche pas à s' asseoir. L' onglet qui s' empare de mes doigts m' ôte le plaisir de ce moment tant attendu. La mauvaise humeur me submerge comme toujours dans ces cas-là ! Miche me sauve avec sa chaufferette... Pas mal. Je suis convaincue, j' en achèterai ! La descente rétablit vite la circulation , la neige est excellente et le contexte plus accueillant. Des pans de ciel bleu parviennent même à s' imposer. Le bonheur revient sans réserve... jusqu' à la traversée d' un couloir d' avalanche : passage délicat qui ralentit la caravane... Autriche 097

La descente est magnifique. Arrivés au village, on est fatigués mais pas arrivés. Le dernier kilomètre qui nous sépare du Stuibenfall se fait au pas de charge pour en finir au plus vite avec une température qui s' abaisse fortement après 16H.

Mercredi 26 : Remontée du vallon du Hochlach jusqu' au refuge de Larstighof.

Les plus pressés partent avec Alain, les autres plus ou moins éclopés ou plus paresseux suivent Michelle. La montée au village nous laisse le temps de quelques photos : Umhausen tout en bas, les cascades gelées le long de la route... On prend son temps... Mais au village, ça y est, il faut corser la situation et se faire une "Dominiquette" à travers les sapins surplombant la route juste pour le plaisir de voir si, malgré le verglas, on va réussir à ne pas tomber. Nous retrouvons la route après ce petit détour... finalement inutile... Il nous aura fallu une heure pour rejoindre le village ! La montée à partir de Niederthai est agréable, la pente raisonnable et le soleil perce... Tous ces chemins, découverts en 2006, sont restés intacts dans ma mémoire : l' oratoire est toujours là, en revanche le petit pont permettant de gagner l' autre rive s' est élargi et ne pose plus problème. Encore un quart d' heure pour trouver le restau, les premiers ont déjà envahi les lieux et commencé la dégustation de la saucisse au chou et purée. La bière et le vin réchauffent l' atmosphère de plus en plus bruyante !!! Mais les premiers arrivés désireux d' atteindre le deuxièrme refuge (Schweinfurter Hütte 2028 m) repartent très vite. Le temps de faire le plein de petites fioles de liqueur de sapin ou de groseille et nous pensons au retour. Le patron propose des luges en bois pour faire une super descente jusqu' au village; Il récupère lui-même les luges le lendemain. L' état de mon dos me laisse perplexe quant à ce moyen de locomotion... Nous sommes un petit groupe sympa à redescendre "Pedibus Jambus" en papotant ,faisant quelques photos, délogeant même deux chamois. La descente en luge ne semble pas apporter les sensations recherchées. Ca ne glisse pas et il faut la plupart du temps traîner l' engin... mais les photos de cette descente originale risquent d' épater bien des petis enfants...

Il reste beaucoup à faire quand nous retrouvons le Stuibenfall : Hamman, sauna etc... mais aussi un programme "Découverte de la Country" avec Françoise qui est fan et qui n' avait pas encore fait sa terrible chute de ski... Beaucoup sont conquis, bravo Françoise. Après le repas, l' observation de la cascade gelée illuminée nous conduit un peu plus bas sur la route d' Umhausen. Une petite promenade digestive à la frontale, plus digestive que contemplative... ' est verglacé, on fait vite demi tour.

Demain, la journée touristique en Bavière va nous permettre de récupérer..

Jeudi 27 : Visite du château de Neuschwanstein en Bavière (Château de Louis II)

Un long trajet en car aux bons soins de Doudou... ll fait un temps superbe dans la vallée de l' Inn et même plus loin quand nous franchissons le Furkenpass. Ciel bleu sapins chargés de neige, superbes paysages... C' est hélas avec un temps très maussade que nous entrons en Allemagne. Fuessen est dans le brouillard notre château aussi. Le pique-nique se fera sur le Parkplatz et grâce à l' amabilité de Doudou nous pourrons profiter de la chaleur du car pour ce moment de restauration. Nous sommes aux pieds d'u château Hohenschwangau tout rose orangé sur son promontoire, mais ce n' est pas le nôtre. Il a été reconstruit par Emmanuel II, père de Louis II ! Il est dit que le château de Neuschwanstein se mérite par 50 mn de marche. Ceux qui ont opté pour les chaussures de ville vont le regretter... Mes pieds se souviennent encore de la température d' Innsbruck en 2006 et pour rien au monde je n' aurais sacrifié le confort de mes pieds... Au rythme coublevitain, nous sommes au château en 20 mn. Notre réservation étant à 14H nous avons tout le temps d' apprécier la température ambiante sous un petit air glacial, le cadre féérique nappé de blanc qui donne au château un air surréaliste...On comprend que cette bâtisse ait inspiré des peintres comme Andy Wharol ou servi de cadre à plusieurs films (Walt Dysney)

La visite s' avèrera beaucoup plus rapide que l' attente... Ce château ayant un succès international (c' est le plus visité d' Allemagne), les visites sont organisées au pas de charge en 30 mn exactement. Pour faire le tour de l' édifice et des merveilles qu' il contient c' est une carricature de visite !

Le guide qui nous accompagne parvient dans chaque salle à formuler en français les 3 phrases qu' il doit prononcer avant de nous entraîner dans la suivante... Pas le temps d' admirer le mobilier, les tableaux et les peintures murales...au suivant.

A la fin de cette visite on n' en sait guère plus sur ce roi atypique, anticonformiste, passionné de musique, admirateur de Wagner (une salle de concert dite salle des chanteurs), ami des artistes, grand bâtisseur de châteaux (il en fit construire trois) qui termina tragiquement sa vie à 40 ans, dans le lac de Starnberger. Admirateur de Louis XIV, il se fit construire une réplique de Versailles dans la campagne bavaroise (château de Herrenchiemsee).

Deux heures et demi de route nous séparent du Stuibenfall mais la journée n' est pas finie puisqu' une retraite aux flambeaux, jusqu' à Niederthai nous est proposée par Dominique après le repas. Malgré la perspective d' un petit coup de schnaps, nous sommes nombreux à déclarer forfait...

Vendredi 28 : Un petit tour dans les stations autrichiennes (Öetz et Seefeld)

Nous avons tous envie de découvrir une belle station autrichienne. Aujourd' hui, les amateurs de ski de piste ont choisi Öetz les autres, fondeurs et randonneurs, poursuivent sur Seefeld station olympique (JO d' Innsbruck 1964) pour le fond et le saut... Aucun regret si ce n' est d' avoir fait attendre le car au moment du départ... Seefeld dispose d' un site superbe au coeur des Alpes bavaroises. Les étendues immaculées vouées au ski de fond doivent faire rêver les fondeurs du monde entier. On dénombre jusqu' à huit traces en parralèle impeccablement entretenues.. La neige est magnifique, rien ne pollue ces étendues qui entourent la ville. Les fondeurs se sont régalés sous le soleil. Notre circuit pédestre a plu à tout le monde. Nous avons pu terminer notre journée par une heure de shopping. Pour notre petit groupe (5) le retour au car se transforma en cauchemar... Impossible de retrouver le P8, lieu de rendez-vous. La pratique de l' Anglais n' est pas courante ici (très peu de touristes anglais) et le mot parking n' est pas familier... j' ai découvert après que l' on dit "parkplatz", bon à savoir ! Associant le mot "bus" et "huit" qu 'ils comprenaient, nos interlocuteurs nous expédiaient tous à la gare routière, soit pour le bus N°8 soit pour le bus de "eight o'clock" ! Le seul qui ait compris nous a fait tourner "on the right" alors que c' était "on the left". Le temps passe très vite quand on fait sans cesse demi tour ! Après trois échecs linguistiques avec les chauffeurs de taxi, un chauffeur anglophone finit par comprendre notre situation et nous dépose en quelques minutes devant le car de Doudou. Heureusement ,nous n' avions aucun achat dans les mains sinon notre situation aurait été bien aggravée ! Personne d' ailleurs ne nous a demandé si nous avions eu un problème ! Comme des enfants de Maternelle, nous avons gagné notre place entre les regards voire les propos réprobateurs de certains et les sourires sympathiques des autres. Si certains ont eu du mal à accepter d' emblée notre bonne foi, le lendemain tout semblait oublier... Merci à Doudou d' avoir su récupérer le retard pour ne pas faire geler les skieurs d' Öetz.Une leçon : toujours partir avec le numéro du chauffeur car personne, parmi les numéros que l' on avait, ne répondait à nos appels...

Une sympathique soirée folklorique avec des enfants du village (dont le fils d' Erika et Dominique) balaya bien vite ce désagréable moment qui somme toute s' est bien terminé...

Samedi 29 : Journée à la carte autour de Niederthai. Dominique conduit un groupe "raquettes", Jean-Louis se propose pour prendre en charge un groupe 2 à une allure plus modérée. Tout le monde s' en réjouit. Finalement Dominique refuse ce partage et nous sommes 6 à renoncer à le suivre... Une intuition que l' on ne regrettera pas ! Il fait très froid mais très beau. Nous partons à pied au village et pour profiter pleinement du soleil nous reprenons le chemin qui monte à Larstighof redescendant par le même chemin pour ne pas quitter le soleil. Jolie balade pour clore cette semaine intense... Nous croisons au retour des fondeurs qui nous signalent un accident dans le groupe "raquettes". Alain et Denise qui ont fait demi-tour nous précisent la situation.... Plusieurs personnes se sont trouvées en difficulté dans le circuit en forêt complètement verglacé. Les chutes ont été nombreuses et Marie-Odile souffrant de la jambe n' a pu poursuire. C' est à pied que les sauveteurs sont allés la chercher, l' endroit étant inaccessible... Elle y aura laissé un péroné et gagné plusieurs semaines d' immobilité ! Pour les autres, les mésaventures, les chutes et les frayeurs ne seront vite que de mauvais souvenirs... Le peu d' enjeu du circuit méritait-il une telle prise de risques ?...