Les Galapagos : présentation et itinéraire

Publié le par marino

L'archipel des Galapagos est constitué de 13 îles, 17 ilôts et 47 roches campés sur l'équateur, au milieu du Pacifique à 1000 kilomètres des côtes du plus petit pays d'Amérique du sud auquel il est rattaché, l'Equateur.

 

Ce sont des îles d'origine volcanique qui n'ont probablement jamais été rattachées au continent, véritable sanctuaire de la vie sauvage où vivent des espèces endémiques. Chacune de ces îles dites « enchantées » a sa spécificité, son climat, des paysages particuliers, une faune et une flore propres. Cependant, les paysages sont majoritairement sauvages et désertiques (plateaux rocheux, champs de lave, falaises abruptes) offrant une nature assez hostile et une flore rare et clairsemée. Pluies et brumes abondantes en altitude permettent à certains endroits une végétation luxuriante (je ne l'ai vu qu'en certains endroits de Santa Cruz).

 

Le climat y est particulier du fait de l'influence d'un courant froid, le courant de Humbolt. Les eaux y sont froides, très oxygénées, ce qui est propice au développement du plancton favorisant ainsi une faune marine abondante.

 

Seules, les plus grandes îles sont habitées (Superficie > 500 km2) : Isabella, Santa Cruz, San Cristobal, San Salvador, Fernandina, les autres demeurent complètement sauvages, extrêmement protégées.

 

C'est à partir de l'observation de ce lieu magique où il mit les pieds en 1835, que le naturaliste anglais Charles Darwin  construisit sa théorie de l'évolution des espèces.

En 1959, 97 % des terres sont déclarés « Parc National des Galapagos » par le gouvernement équatorien de l'époque. Depuis 1978, cet écosystème exceptionnel est inscrit au patrimoine mondial naturel de l'Humanité.

 

Si le flux de touristes représente un danger possible pour la préservation des espèces et la conservation de ce patrimoine, c'est aussi un énorme « business » auquel le gouvernement équatorien n'est pas prêt de renoncer. Soixante mille touristes visitent chaque année les Galapagos.

 Un bon compromis est peut-être trouvé dans l'organisation des croisières qui consiste à faire vivre à bord les touristes, à les faire naviguer la nuit pour ne les « lâcher » que deux fois par jour sur des itinéraires extrêmement balisés, encadrés par des guides du parc, accompagnateurs des croisières, qui ne tolèrent aucun écart (on ne marche qu'entre les balises blanches, pas question de contourner ou de prendre un raccourci), aucune cueillette, aucun contact avec les animaux, veillant en véritables gendarmes autant aux groupes de leurs collègues qu'au leur. Une cinquantaine de sites sont accessibles aux touristes. Si on peut aller seul aux îles Galapagos, à condition de s'acquitter des 100 dollars nécessaires à l'accès au parc en arrivant à l'aéroport de Baltra, on ne peut emprunter aucun sentier balisé sans guide naturaliste agréé par le parc.

Chaque île a ses parcours offrant aux spectateurs telle ou telle espèce animale. L'accès à tel ou tel est  fonction du prix de la croisière. Mieux vaut donc bien choisir la sienne en fonction du confort du bateau bien sûr mais surtout des animaux que l'on veut voir à tout prix (les deux sont souvent liés...). On achète en fait ses sentiers avec la catégorie de croisière et sa durée (4 jours, 3 jours ou 7) !

 

La proximité possible avec les animaux est très surprenante. Pas plus les oiseaux que les autres espèces ne semblent dérangés par notre présence, ce qui permet de longues observations et des prises de vue vraiment intéressantes. Aucun ne cherche à fuir à notre approche. Les fous à pattes bleu (turquoise ou non) continuent de couver ou de soigner leur petit sans être effrayés par notre passage, les lions de mer crient, se querellent, jouent, tètent leur mère ou la cherchent, se prélassent au soleil dans un grand vacarme. Les plages, les rochers, l'eau leur appartiennent. Ils sont chez eux. Les oiseaux, quels qu'ils soient, posent sous nos objectifs. Quant aux iguanes, ils sont si nombreux et tellement adaptés à leur milieu, qu'on peut facilement les piétiner si on manque de vigilance. Ils sont inoffensifs. Un régal !

 

Si les paysages sont parfois saisissants (aspect lunaire) ils ne sont pas pour autant époustouflants de beauté et ce  n'est pas ce qui entretient (selon moi) le rêve des Galapagos... La flore non plus,  surtout en période sèche ou tout semble calciné comme recouvert de poudre blanche...Seuls les cactus géants, les figuiers de barbarie et quelques épineux rabougris émergent de ces paysages noirs de lave ou rouges de plantes grasses en cette période de l'année. C'est la faune qui est incroyable et surtout sa merveilleuse adaptation aux milieux qu'elle a investis depuis des millénaires. Tout est en parfaite harmonie notamment de couleurs. Magnifique ! La pratique du snorkelling enchante ceux qui s'y adonnent. La faune marine est aussi saisissante (requins blancs et marteaux, raies manta énormes, tortues de mer, poissons divers mais pas de coraux du fait de la température).

 

 

 

 Notre itinéraire du 22 au 26 janvier 2008 :

 

Croisière de 5 jours et 4 nuits achetée à l'agence Galasam Avenue Amazonas à Quito (recommandée par le Routard). C'est une croisière proposée par Unigalapagos sur l' Intrepido catégorie « tourismo superior » accompagnée de deux guides agrées par le Parc parlant anglais et espagnol (Wilner et Jorge tous deux d'origine asiatique).

 18 personnes de toute nationalité en majorité jeunes ont fait le même choix que nous : Benoît de Lausanne qui parcourt seul depuis dix mois l'Amérique du sud (un jeune homme adorable et qui parle français), Regina de Bavière en solo elle aussi, deux Coréennes, un couple d'Autrichiens, une Hollandaise seule aussi, une Australienne, 3 Américaines, une Ecossaise et sa fille résidant à Quito, une Danoise, une Anglaise, deux Françaises. Echanges en anglais (en français avec Benoît), l'équipage parle l'anglais couramment.

C'est une saison peu touristique et les prix sont intéressants. Tous les départs 5 jours/4nuits se font le mardi.

Prix : Vol sec :            375 dollars

         Croisière :          775 dollars

         Accès au parc : 100 dollars

Total :                        1200 dollars presque une affaire (800 Euros) mais exorbitant eu égard au coût de la vie en Equateur.

Il n'est pas recommandé de faire savoir que l'on va aller aux Galapagos !! Suivant les lieux et l'interlocuteur ce peut être une provocation.

Publié dans carnets de voyages

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